Le Vercingetorix belge

Ambiorix est un chef des Éburons du Ier siècle av. J.-C., peuple belge du nord de la Gaule (Gaule belgique dans la terminologie antique). Selon Jules César, il partage ce commandement avec Catuvolcos « roi de la moitié des Éburons ».

Les Éburons sont établis « entre la Meuse et le Rhin » selon César, dans la région de Tongres - à l'époque Atuatuca Tungrorum, située « au centre du territoire » - ainsi qu'à Liège, dans l'Ardenne et en Campine. Ambiorix inflige une cinglante défaite aux légions romaines en 54 av. J.-C., peut-être dans la vallée du Geer. Il passe pour un chef rusé, qui réussit à échapper à César.

Ambiorix est devenu un des héros nationaux de la Belgique dans la deuxième moitié du XIXe siècle, porté par le même mouvement nationaliste et romantico-historique que celui qui toucha Vercingétorix pour les Français

Statue d'Ambiorix à Tongres, en Belgique.

Statue d'Ambiorix à Tongres, en Belgique.

La guerre contre Rome

Depuis 57 av. J.-C., la région semble pacifiée par les troupes romaines, mais en -54, l'assassinat, commandité par Jules César du chef gaulois Dumnorix, et les difficultés liées à la désastreuse récolte de blé conduisent à un mécontentement qui se retourne contre l'occupant alors en quartiers d'hivers. C'est le point de départ d'un soulèvement des Éburons, commandés par Ambiorix, ainsi que de plusieurs tribus belges (Atuatuques, Nerviens...), à l'instigation du chef trévire Indutiomaros. Grâce à un stratagème, Ambiorix entraîne la XIVe légion romaine de Cotta et Sabinus dans un guet-apens et l'anéantit au cours de la Bataille d'Aduatuca, entre Glons et Boirs dans une profonde vallée. Cette défaite est le plus important revers subi par les Romains à l'occasion de la guerre des Gaules. Puis il marche sur le camp de Quintus Cicéron, le frère du célèbre homme d'État du même nom. Les troupes romaines, assiégées, tiennent bon. César intervient juste à temps pour les délivrer.

Ambiorix sculpté par A.-F Bouré sur une porte d'Anvers.

Ambiorix sculpté par A.-F Bouré sur une porte d'Anvers.

Ambiorix parvient à s'enfuir et se réfugie chez les Germains, mais les légions de César se livrent à des représailles si importantes (les habitants sont déportés, vendus comme butin de guerre) que le peuple des Éburons - pourtant encore attesté par Strabon6 finit par disparaitre de l'Histoire officielle en devenant la civitas des Tongres. En 53 av. J.-C., César raconte qu'Ambiorix vit à proximité de la forêt d’Ardenne, dans une maison construite au milieu des bois, ce qui lui a permis d'échapper à une attaque-surprise tendue par Basilus, sur ordre de Jules César :

"Basilus suivit exactement ses instructions ; et, après une marche aussi prompte qu'inattendue, il prit au dépourvu un grand nombre d'ennemis répandus dans la campagne : sur leurs renseignements, il se dirigea vers le lieu où l'on disait qu'était Ambiorix avec quelques cavaliers. La fortune peut beaucoup en toute chose, et surtout à la guerre. Car si ce fut un grand hasard de surprendre Ambiorix sans préparatifs de défense, et avant qu'il eût rien appris de l'approche des Romains par le bruit public ou par des courriers, ce fut aussi pour lui un grand bonheur, qu'après s'être vu enlever tout l'attirail de guerre qu'il avait autour de lui, et prendre ses chars et ses chevaux, il pût échapper à la mort. C'est pourtant ce qui arriva, parce que sa maison étant située au milieu des bois (comme le sont généralement celles des Gaulois, qui, pour éviter la chaleur, cherchent le voisinage des forêts et des fleuves), ses compagnons et ses amis purent soutenir quelque temps, dans un défilé, le choc de nos cavaliers. Pendant ce combat, quelqu'un des siens le mit à cheval ; et les bois protégèrent sa fuite. Ainsi la fortune se plut à la fois et à le jeter dans péril et à l'y soustraire."

En 51 avant Jésus-Christ, après la mort de leur chef, les Trévires restèrent au côté d'Ambiorix. Ambiorix court encore, au grand dam de César, qui lui consacre quelques lignes où on sent poindre un profond ressentiment mêlé d'un certain respect, information reprise par les autres auteurs antiques.

Dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, Aulus Hirtius, auteur du livre VIII, écrit à propos de César : « Pour lui, il alla dévaster les terres d'Ambiorix. Désespérant de réduire en son pouvoir cet ennemi fugitif et tremblant, il crut, dans l'intérêt de son honneur, devoir détruire si bien, dans les états de ce prince, les citoyens, les édifices, les bestiaux, que désormais en horreur à ceux qui échapperaient par hasard au massacre, Ambiorix ne pût jamais rentrer dans un pays sur lequel il aurait attiré tant de désastres. Lorsque César eut distribué ses légions et ses auxiliaires sur toutes les parties du territoire d'Ambiorix, que tout y eut été détruit par le meurtre, l'incendie, le pillage, et qu'un grand nombre d'hommes eurent été pris ou tués, il envoya Labiénus avec deux légions chez les Trévires […]. » — Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VIII, 24,25.

Ambiorix en embuscade, 1893, détail du tableau de Karel De Kasel

Ambiorix en embuscade, 1893, détail du tableau de Karel De Kasel

Derniers commentaires

02.10 | 20:59

hello je m'appelle AliCe et j'ai hate de commencer cette chasseeee baciiiii

01.10 | 22:52

Salut je m'appelle Teresa et c'est ma première chasse au trésor!

23.09 | 10:14

Voici le Forum pour pouvoir causer tranquilles : https://secret.forumactif.com/

22.09 | 11:22

Salut, c'est Romain, j'aime bien les énigmes ^^

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